Depuis début octobre, la saison de la coquille Saint-Jacques a repris. Savez-vous qu’en France sa pêche est strictement réglementée, elle n'est autorisée que du 1er octobre au 15 mai par arrêté ministériel. La Normandie représente plus de la moitié de la production française. Pour les pêcheurs de Dieppe et de Fécamp, cette période est essentielle car c’est l’occasion de réaliser une grande partie de leur chiffre d’affaires. Pourtant, de manière assez paradoxale, alors que la France importe plus des deux tiers de sa consommation, la coquille se vend mal sur nos côtes. « On vend le kilo à 2,32 €, précise le président du comité local des pêches. C'est beaucoup trop bas pour nous. »
Vous avez donc le choix :
Acheter des coquilles surgelées. Avantages : c’est moins cher(ou ça paraît moins cher) et déjà décortiqué et nettoyé. Inconvénients : vous ne trouverez pas toujours de la vraie coquille Saint-Jacques. Dans l'industrie alimentaire, les termes Saint-Jacques et noix de Saint-Jacques peuvent être utilisés pour désigner les noix d'autres pectinidés : pétoncles pêchés au Canada, en Nouvelle Angleterre, en Australie, en Amérique du Sud, pétoncles pêchés ou élevés en Asie... Ceci est malheureusement tout-à-fait légal. Le nom scientifique et l'origine sont obligatoirement indiqués dans la liste d'ingrédients. Il convient de bien vérifier la mention Pecten maximus. J’en ai trouvé chez Picard, le prix au kilo revient à 47,37 Euros. Vous en trouverez de moins chères en provenance d’Argentine ou du Canada, mais on ne parle plus de vraies coquilles, le goût n’a rien à voir et la consistance s’approche du caoutchouc…
Acheter des coquilles fraîches en provenance de nos côtes chez le poissonnier ou sur le marché. J’en ai trouvées la semaine dernière à un peu plus de 5 Euros le kilo et 18 Euros pour 4 kilos sur le marché. Le premier avantage, c’est que vous faites vivre l’économie locale. Evidemment, il faut les préparer… Si votre mareyeur est gentil, il acceptera de vous les débarrasser de leurs coquilles. Il vous restera encore le soin de les nettoyer. Je vous conseille de suivre les conseils du Sot-l’y-laisse qui vous détaille en photos chaque étape de cette opération un peu beurk. Une fois nettoyées, j’ai obtenu 500 grammes de noix. Ce qui met le kilo à 36 Euros. C’est moins cher que la coquille surgelée. Par goût, j’enlève le corail qui est un nom fort poétique pour désigner la glande génitale !
Enfant, je ne connaissais que les coquilles Saint Jacques cuites au four dans leur coquille avec une béchamel très crémée et des petits champignons préparées par ma mère. Depuis, je les préfère simplement saisies à la poêle. Des recettes à suivre…
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